Herzlich Willkommen aus dem Studio von Dorf TV bei einer weiteren Ausgabe der Sendereihe Demokratie Global. Ja, Migration und Flucht sind mittlerweile ja geradezu tonangebende Themen, die unsere Politik unserer Zeit bestimmen. Für viele Menschen sind Migration und Flucht ja geradezu so etwas wie Brandbeschleuniger auch einer Politik der Angst, die viele Menschen dazu veranlasst, immer mehr nach dem Aufziehen von Grenzen zu rufen, vor allem auch immer stärker nach restriktiveren Maßnahmen gegenüber jenen Menschen, vor allem auch immer stärker nach restriktiveren Maßnahmen gegenüber jenen Menschen, die beispielsweise auch aus Afrika, bei uns in Europa, auch in Österreich Zuflucht finden wollen. Afrika, und damit sind wir auch schon beim Thema, ist ja für uns alle, so ehrlich müssen wir seinfach nichts über diesen sehr, sehr vielfältigen, vielseitigen Kontinent wissen. Und um da ein bisschen entgegenzutreten, freue ich mich, heute im Rahmen meiner Gespräche mit dieser internationalen Perspektive und auch Debatte, einen Gast willkommen zu heißen, der mir über meinen Freund Blaise Patatabo hier in Linz vermittelt wurde. Freund Blaise Patatapo hier in Linz vermittelt wurde. Es handelt sich dabei um Dieudonné Luapa Nkuna, der jetzt hier mit mir im Studio sitzt. Ich darf ihn ganz kurz vorstellen. Monsieur Luapa Nkuna ist Professor der Rechtswissenschaften an der Universität in Kinshasa. Er ist hier in Europa eingeladen, hat geradezu eine Tournee und sie hat ihn auch hier nach Linz geführt. Und ich bin jetzt richtig glücklich, mit ihm ein 30-minütiges Gespräch im Rahmen dieser Reihe führen zu können. Und darf kurz gestehen, dass wir das auf Französisch führen werden, aber keine Sorge, dieses Gespräch wird aufgezeichnet und in weiterer Folge auch übersetzt und untertitelt, damit Sie das als Publikum auch auf alle Fälle entsprechend nachvollziehen können. Ja, bienvenue, Monsieur Luaban Kuna, soyez le bienvenu chez nous au studio de DorfTV. C'est un grand honneur d'être avec vous là. Et comme j'ai déjà expliqué à l'introduction, on va beaucoup parler de l'Afrique parce que beaucoup beaucoup de monde a aucune idée c'est quoi l'Afrique en total parce que on parle quand même d'un continent très très hétérogène très très pluriel avec 54 pays énormément de langues. Et la première chose que je veux vous parler, c'est dans mon temps en Afrique, j'ai passé plusieurs années au Cameroun, j'ai très très tôt appris que c'est la famille, la richesse des sociétés africaines. Si on regarde notre monde entier, c'est très intéressant parce qu'on ne nous considère nous-mêmes souvent pas comme frères et sœurs. Il y a beaucoup de différences, il y a beaucoup de racisme, il y a beaucoup de conflits. Qu'est-ce que vous en pensez? Pourquoi on ne peut pas nous considérer comme une famille commune ici sur le monde? Merci beaucoup monsieur le journaliste je suis content de votre invitation je voudrais signifier d'emblée que comme professeur d'université et chercheur venu pour des contacts universitaires participation à des colloques à l'Université catholique de Louvain, j'ai eu aussi cette invitation pour venir en Autriche et fréquenter et contacter les milieux universitaires, les milieux sociaux, les milieux économiques, pour pouvoir renforcer le partenariat entre nous, nos universités, et les universités occidentales. Vous posez là une question très intéressante qui vaut bien la peine, parce que comme vous le savez, les relations humaines sont des relations basées sur des stratifications. Au fait, l'Afrique a toujours été considérée, on parle du berceau de l'humanité, et la société africaine vit différemment de celle occidentale. De sorte que, comme vous avez dit vous-même, vous avez vécu au Cameroun pendant un temps relativement long, vous avez vu généralement que chez nous, la famille est étendue. La famille, ce ne sont pas simplement les parents, papa, maman, les enfants. Chez nous, la famille est étendue parce que nous avons évidemment cette tendance dans les relations de sociabilité pour pouvoir étendre le lien familial et partager les peu que l'on peut avoir avec les autres. Ce qui n'est pas la conception occidentale, bien entendu. De manière à ce qu'autant on élargit les relations familiales, autant il faut avoir suffisamment de moyens pour pouvoir supporter tout cela. Plus c'est rétréci, plus cela vaut. Mais il est tout à fait un fait que vous avez soulevé, que les Africains vivent parfois généralement de façon séparée, de manière à ce qu'au lieu de tisser des relations pour pouvoir affronter les défis de la vie, on a envie de pouvoir se recouvrir sur soi-même, éviter les autres, ce qui contrarie notamment la philosophie actuelle du monde. Le monde est aujourd'hui mondialisé, il faut que les uns et les autres partagent des relations pour pouvoir se rendre plus forts. En conjuguant les efforts dans l'ensemble, on devient plus fort que quand on est seul isolé je crois que c'est une bonne chose que de partager les relations en fraternité et cette convivialité est à la base de beaucoup d'efforts à travers le monde en tant que professeur du 3 c'est super vous parler par rapport aux droits humains. C'est un thème très, très difficile ici en Autriche. Si on parle de migration, des réfugiés, d'asile, c'est très, très compliqué, mais quand même si on prend l'idée des droits humains, si on prend les Nations Unies, on peut considérer même les Nations Unies comme une famille. À votre avis, comment ça marche vraiment? Est-ce que c'est les trois humains un instrument qui nous rassemble, les gens du monde, les citoyens, les citoyennes du monde, ou c'est plutôt quelque chose qu'on écrit sur un papier et c'est tout? constitue un bloc, le monde constitue un tout. En réalité, la mondialisation des économies des États, la globalisation financière actuelle, qui est consacrée par la philosophie de notre société, voudrait que les êtres humains vivent les uns à côté des autres. Il n'est pas possible qu'on ressente une meilleure vie dans un coin et que dans un autre, il y ait privation de tout. une meilleure vie dans un coin et que dans un autre, il y ait privation de tout. La tendance humaine sera celle d'émigrer vers là où les conditions sont réunies. Alors dans l'entretemps, devant ce genre de difficultés, il y a la problématique réelle que vous soulevez, qui est celle du respect des droits humains. Les droits consacrés par la Charte des Nations Unies ne sont pas que des droits politiques. Les droits sont des droits humains, ils sont des droits économiques, qui sont les droits de la génération consacrés par la Charte des Nations Unies qui doivent être respectés par tous les États du monde. C'est comme ça qu'en ce qui concerne les réfugiés et les statuts de Genève, et la consécration du droit d'asile et de respect des droits des autres est une consécration légale, de manière à ce que l'être humain doit être considéré à juste titre comme un être vivant, un être viable qui n'est pas un objet ou un sujet inerte. À ce titre, il est vrai que lorsque le continent africain, dans le cas parfois de ces déplacements massifs des populations qui courent vers le mieux-être, il est difficile de pouvoir gérer ce genre de migration, des peuplades qui partent en masse d'un coin vers un autre, il est vrai. Mais dans l'entretemps, il y a des droits fondamentaux des êtres humains qui doivent être respectés, de manière à ce que, autant qu'on demande que cela soit réglementé, autant il est question de savoir qu'il s'agit des êtres humains et que tous, à travers le monde, le monde au sein duquel nous vivons, il est important qu'on respecte les droits humains, qui ne doivent pas être simplement que des écrits sur papier, mais qu'on respecte ce droit dans le fait, dans la réalité, de manière à ce que toutes les conventions, tous les traités auxquels les États ont adhéré, portant sur le respect de ces droits humains, puissent être une effectivité. Il est vrai que la répulsion des uns vis-à-vis des autres, étant donné qu'on imagine qu'à un certain moment, les avantages qui sont ceux d'un État ne peuvent pas être naturellement partagés par un autre, mais plusieurs autres États se trouvant en difficulté, feront toujours le mouvement vers là où il y a le mieux-être. C'est un problème de la redistribution de richesses à travers la planète, de manière à ce que les uns et les autres, lorsqu'ils ont la parcelle de responsabilité dans la gestion que cette responsabilité soit équilibrée lorsque les choses sont partagées équilibré que chacun trouve son compte je crois qu'il peut y avoir moins de problèmes que ce que nous sommes en train de vivre pour le monde mais en tout cas les trois humains sont un résultat de nos expériences par rapport à la colonisation, même par rapport à l'esclavage. Ce sont des conséquences qu'on a considérées très importantes, de déclarer les trois humains. Mais si on prend les trois humains, comment pouvez-vous écrire la relation entre l'Afrique et ses sociétés, avec leur histoire très connectée à l'Europe. Comment pouvez-vous décrire cette relation entre l'Afrique et l'Europe aujourd'hui? Absolument. Les relations entre l'Europe et l'Afrique, bien entendu, nous avons d'un côté le bloc des États colonisés et les blocs des États colonisateurs. Plusieurs métropoles européennes ont été à l'occasion de la naissance de tous ces États africains dont vous avez parlé, à peu près 50, nous en avons 54 pour tout ce continent. Tous ces États ont connu la colonisation à travers les processus évolutifs de leur création. De manière à ce que les colons, à l'occasion de la colonisation, considéraient les États africains comme leur propriété. Lorsque je prends les cas de mon pays, par exemple, la République démocratique du Congo, au centre de l'Afrique, ce pays est considéré comme un scandale géologique. Un penseur de notre siècle pour ne pas le citer, François Vanho, n'avait-il pas tort lorsqu'il avait dit que l'Afrique avait la forme d'un revolver dont la gâchette se trouve en République démocratique du Congo? Un pays nanti de toutes les potentialités et de toutes les richesses. Et les colonisateurs en venant en Afrique évidemment, avaient derrière, il faut rappeler ici, qu'il y avait le label de l'Église et la grande Église catholique qui s'est implantée en Afrique. Et ces aspects de colonisation se sont amenés avec aussi une dose, non seulement des dominations, des dominations, des esclavagismes, de l'utilisation de l'être humain pour des fins personnelles et individuelles. On a vu comment le peuple africain avait été chosifié. Et quand on remarque et on regarde les grandes puissances aujourd'hui, les États-Unis d'Amérique, pour ne pas citer ces États, tous ces États se sont développés par la déportation des populations les populations d'asie les populations d'afrique qu'on a considéré des esclaves qu'il fallait utiliser pour pouvoir développer leur propre et à non seulement cela que sur le plan économique on a importé vers exporté donc vers les états extérieurs, les États colonisateurs, toutes les richesses des États africains. De sorte que tout ce qui a été développé ailleurs est parti de l'Afrique. Et donc c'est comme si on a dépossédé l'Africain de tout ce qu'il pouvait avoir pour l'abandonner à son triste sort. Et ce dernier a estimé que celui qui l'a dépossédé de tout ce qu'il avait est allé vivre son bonheur et que lui devait suivre aussi pour partager ce bonheur-là. Mais qu'à cela ne tienne, le monde aujourd'hui est dominé par la mondialisation de l'économie. Pour participer au commerce international, il faut bien avoir un poursatage. C'est la politique du donnant-donnant. Alors pour investir, vous devez savoir que vous investissez dans quel domaine et qu'est-ce que vous avez comme apport. C'est les lieux, le monde des produits compétitifs. Alors, l'Afrique, quand on regarde l'Afrique aujourd'hui, avec le retard que ce continent a connu, l'Afrique dans sa globalité participe à près de 5% du commerce mondial. Alors, vous avez des États qui essayent de sortir du lot, l'Afrique du Sud, le bloc des États du Maghreb, le Nigeria, et quelques États qui, évidemment, font un effort pour pouvoir consacrer et implémenter la bonne gouvernance. Et je ne voudrais pas parler de cela sans citer mon pays. Aujourd'hui, nous avons un leadership politique au sommet de l'État qui essaye de redonner un autre visage dans la situation de la gestion de ressources financières de l'État avec un contrôle qui est consacré, domaine qui m'intéresse le plus, dans lequel j'ai publié quelques ouvrages pour pouvoir consacrer, conscientiser notre population dans la volonté le vouloir vivre collectif l'afrique est un continent d'espoir l'afrique à un peu plus jeune l'afrique a une main d'oeuvre réelle qui peut être utilisé par l'occident et dans les relations de considération et d'égal à égal en tant qu'état l' l'Europe peut profiter davantage de l'Afrique, autant que l'Afrique peut profiter de l'expérience technologique de l'Europe. Je crois que dans cette mondialisation humanisée, tout le monde peut trouver son compte et que les choses peuvent bien avancer pour le développement économique de tous les États. Est-ce que vous pouvez préciser ça? Ou est-ce que vous pouvez préciser ça? Ou est-ce que vous voyez l'option, même la sortie de l'Afrique avec son histoire, du nouveau système néocolonial qu'on voit aujourd'hui? Absolument. D'abord, les Africains doivent prendre conscience que leur propre bonheur ne dépendra pas des autres. Lorsqu'on veut s'assumer, lorsqu'on est responsable, on doit s'assurer qu'en interne, à partir de là où nous sommes, le leadership africain doit être un leadership exemplaire. Il va falloir prendre des initiatives pour, à l'instar de tous les autres pays du monde, aucun pays ne peut aujourd'hui vivre en vase clos. Il n'est plus possible de concevoir ce qu'on appelle l'autarcie parce que le monde est globalisé. La mondialisation des économies nous l'impose. Mais tous ces autres pays qui ont connu le degré de développement jusqu'à ce niveau ont commencé par quelque part. Je crois que pour le continent africain, au-delà de ce néocolonialisme, tout ce qu'on a connu, chaque État africain a connu son histoire lors de l'accession à la souveraineté nationale et internationale, aux indépendances des États 60 et même les autres États qui ont été indépendants bien avant cela, il y a toujours une histoire politique de la métropole, du colonisateur vis-à-vis des colonisés et qu'à un certain moment, les colonisés qui prennent en charge leur propre situation devaient prendre conscience du vouloir vivre collectif et du bien-être collectif à consacrer au sein de la gestion étatique pour que, généralement, ceux qui appartiennent à l'État reviennent à l'État et que la redistribution de richesses nationales se fasse avec un équilibre, de manière à ce que cela ne soit pas simplement réservé à la classe politique, mais que la classe moyenne, la société civile, tout le monde participe comme acteur. Je crois que cette redistribution étant consacrée comme principe, il y a lieu pour le continent africain à l'instar des autres continents. C'est vrai que ce n'est pas automatique, ça pourra prendre du temps, mais il y a lieu de concevoir à l'aube d'ici des décennies, voir les États africains devenir des États émergents, quitter cet aspect des États éternels en sous-développement pour pouvoir aspirer au bien-être collectif avec des économies fortes qui peuvent ne pas être simplement des économies extraverties dont la plupart d'existence ne dépend que de l'importation de produits qui viennent d'ailleurs, mais que ces États qui ont des produits naturels, qui ont de potentialités énormes, peuvent, sur base de la rationalité de leur commerce et des activités économiques, exporter des produits compétitifs sur le marché international. Rappelez-vous ici, par exemple, que quand vous voyez le marché pays, ACP, Union européenne, tout ce qu'on a au niveau de la Caraïbe, et les produits de vente liés à la banane aujourd'hui, le coton, le blé, tout ce qu'il y a en Afrique, la République démocratique du Congo, par exemple, vous savez que c'est un pays qui génère toutes les ressources, tous les métaux qui existent. Aujourd'hui, on parle de plus en plus de la gestion de l'environnement, des questions liées à la gestion du climat, la lutte contre la pollution, et tout ce qu'il y a comme actualité. Mais en République démocratique du Congo, il y a des réserves en ce sens, parce que ce pays, au-delà de l'Amazonie, est un pays mondial qui a autant de réserves sur le plan climatique. Donc aujourd'hui, ici, on a par exemple les véhicules que l'on doit utiliser qui deviennent électriques, la RDC est la référence d'ici là. Et qu'il est demandé que ce pays qui a deux blocs gaziers, de blocs pétroliers, toutes les ressources minérales que l'on peut imaginer, les ressources précieuses, et donc tous ces produits chimiques contenus dans le sol et sous-sol de notre pays, les richesses fondamentales que nous avons, font naturellement que la coopération entre la RDC et les autres États du monde, les grandes puissances, soit une coopération d'égal à égal. La République démocratique du Congo, qui, au regard de ses potentialités, peut obtenir le gain de ceux qui viennent rechercher cela pour pouvoir investir dans l'économie moderne aujourd'hui, en même temps que les pays vont en profiter, aussi l'économie mondiale devra en profiter. Le seul problème, comme vous le savez, c'est de pouvoir déposséder ceux qui sont propriétaires de ces ressources sans que ces derniers ne puissent bénéficier logiquement de richesses de leur sol et sous-sol. Et c'est ça la problématique de l'Afrique à travers le néocolonialisme qui a été évidemment présentée sous l'angle du maître et de son esclave. L'esclave devait être dépossédé de tout, et tout étant la propriété du propriétaire qui se considérait comme tel, qui devait venir déposséder. Et donc c'est une problématique complexe qui peut nous donner les occasions de débats, des discussions, de panels et des colloques et de conférences pour savoir exactement ce qui a fait que ce dérapage lié à cette étape de colonisation ait dépossédé l'Afrique de ses ressources, non seulement des ressources économiques et naturelles, mais même des ressources humaines. Parce qu'il est vrai que beaucoup de ressources humaines ont dévasté l'Afrique pour aller vers les économies fortes, les économies industrialisées. Il est bon qu'à la source, il y ait des personnes qui tiennent les économies de ces États-là pour que ces États aspirent aussi au développement à travers les investissements productifs et rendables. Je me demande souvent si, surtout la jeunesse en Afrique a de l'avenir, qu'est-ce qu'elle doit faire? Dans quelle direction elle doit bouger? Qu'est-ce qu'elle doit changer, peut-être, dans leur vie quotidienne? Vous avez une idée? Tout à fait. Je fais partie de cette jeunesse. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, recteur d'université, professeur ordinaire, avocat d'affaires, que je fais partie de cette jeunesse je connais les mêmes difficultés que celles qui sont en train d'être connues chez nous en Afrique, nous avons beaucoup plus d'efforts à fournir pour nous en sortir que les jeunes occidentaux qui viennent évidemment trouver que le terrain est déjà balisé pour eux et donc ces jeunes généralement on les appelle une jeunesse abandonnée. Et se considère être une jeunesse sacrifiée. Parce que ceux qui ont précédé, des générations qui ont dévancé cette jeunesse, n'ont pas balisé le chemin pour la jeunesse. De sorte que la jeunesse est abandonnée à son triste tort, elle doit se débrouiller par elle-même. Vous remarquez aujourd'hui que quand vous voyez tout ce qu'on a comme mouvement migratoire, avec toutes les pertes humaines que l'on a aujourd'hui à travers les frontières des États, vous allez remarquer bien entendu que la plupart ce sont des jeunes qui viennent de l'Afrique parce qu'ils vont chercher l'El Dorado, le mieux-être, ils estiment que là-bas c'est l'Oasis, il fait beau vivre, alors que partout où se trouvent les êtres humains, il faut se battre et c'est pas que tu arrives là-bas, on te donne tout ce qu'il y a, sans effort mais qu'est-ce qui se passe, c'est que le cas de l'Afrique est un cas particulier le peuple africain, en termes de sa jeunesse se trouve être abandonné il n'y a pas d'initiative plausible pour lui permettre de s'en sortir. Même ceux qui vont aux études et qui font les cursus, généralement, au bout de leurs études, ils n'ont pas généralement de l'emploi automatique qui est consacré. Vous êtes dans une filière quelconque, vous faites telle ou telle autre formation, vous avez des compétences et des aptitudes qui peuvent vous permettre d'évoluer dans tel secteur, mais quand vous arrivez au bout de ces études, l'espoir disparaît, parce que vous ne trouvez pas non plus l'emploi qui est qui vous attend et qui est automatique pour vous intégrer, notamment dans la société. Arrivé à ce bout de chemin, vous êtes à la croisée, vous vous dites exactement ce que je peux faire. Voilà pourquoi certains se disent exactement bon, il faut y aller, on ne sait jamais ce que nous réserve l'extérieur, on peut... Alors cette jeunesse, je trouve abandonnée, et je pense qu'il y a encore de l'espoir pour cette jeunesse, parce que tout naturellement, l'Afrique, comme on l'a dit, l'Afrique contient beaucoup de débouchés. Il suffit simplement que les dirigeants politiques comprennent qu'il faut donner la chance à cette jeunesse dans la création de l'emploi. Et l'emploi n'est pas nécessairement un emploi pour intégrer une entreprise dans un bureau, mais il y a lieu de créer des entreprises individuelles, des initiatives sur le plan professionnel, la création des instituts et des écoles de formation de base dans la mécanique, dans l'électronique, dans la couture. Donc, tous ces travaux-là, qui sont de métiers réels, qui peuvent évidemment amener au développement économique des États, en Afrique, on devra comprendre cette option. C'est-à-dire que l'on croit que lorsqu'on doit être dans un bureau, dans une entreprise, c'est cela le travail. Alors que le travail, comme vous le savez ici, en Europe, moi-même qui vous parle, j'ai fait mes études ici, j'ai vu, j'ai fait les jobs étudiants ici pendant que j'étais étudiant apprenant. Et on peut se débrouiller, on peut faire ce genre d'activité et soutenir l'économie nationale. Et vous avez aussi un autre problème en Afrique, qui est le problème lié au manque du civisme fiscal. Le paiement des impôts, des taxes et des rédévences pour contribuer à l'existence effective de l'État. On demande un peu trop aussi qu'on ne donne au même État. Est-ce que nous participons à l'épanouissement de nos économies respectives? Est-ce que nous payons des impôts? Toutes les activités que nous menons, nous menons ces activités-là en informel. Le continent africain est caractérisé par plus de 70-80% d'entreprises, d'activités en informel. Comment on voudrait que cet État puisse avoir de ressources adéquates qui vont soutenir l'économie? Il est vrai que ces jeunes sont plus ou moins, on va dire, abandonnés, mais ces jeunes-là doivent prendre conscience. Et les dirigeants politiques peuvent accompagner ces jeunes avec des initiatives plausibles pour pouvoir soutenir non seulement le leadership au sommet de l'État, mais aussi accompagner ces jeunes qui sont le devenir et l'élite d'un pays. Tout pays au monde pense sur les générations à venir. Et ces générations à venir, c'est eux, ou c'est elles, j'allais dire exactement, qui déterminent la position de l'État au concert de nation. Merci beaucoup. Malheureusement, on est arrivé à la fin de cette émission. Mais en tout cas, je peux vous promettre que je vais toujours lancer un coup d'oeil sur l'afrique et le développement du continent dans mon programme politique ici chez torf tv grand merci merci du pour ce discours très important même pour nous ici oui c'était schoss, de réfléchir, de créer des idées. Hui, en tout cas, grand merci. Großes Dankeschön natürlich auch wieder den Zuseherinnen und Zusehern, die mit Interesse dabei waren. Die nächste Sendung im Rahmen der Reihe Demokratie Global ist bereits in Ausarbeitung. Ich darf mich vorerst wie immer mit dem Ersuchen von Ihnen verabschieden. Bleiben Sie dem Sender des Vertrauens, nämlich DorfTV, auch weiterhin gewogen. In diesem Sinne noch einen schönen Tag und auf Wiedersehen.